Covid-19 : LM2S livre les pièces détachées en mode crise
Retrouvez l’article publié le 22 avril 2020 sur Stratégies Logistique en cliquant sur le lien et ci-dessous.
Cette PME spécialiste de la logistique du dernier kilomètre a dû réduire fortement son plan de transport et de distribution tout en maintenant le J+1. Ses clients ont accepté de contribuer à l’effort, notamment en privilégiant le curatif au préventif en matière de pièces de rechange.
La continuité de service, si critique en ce moment, s’appuie sur la disponibilité de ressources humaines et matérielles mais aussi sur des pièces de rechange. Le prestataire logistique LM2S en a fait sa spécialité. Disposant de son propre réseau de 443 points relais maillant la France métropolitaine, cette PME alimente en pièces détachées et consommables quelque 6000 techniciens itinérants des télécoms (Bouygues Telecom, TDF…), de l’informatique/bureautique (IBM, Xerox…) des automates bancaires (Diebold, Glory, NCR, Nixdorf…), entre autres. Une prestation logistique du dernier kilomètre de bout en bout intégrée, depuis le transport amont des pièces provenant des stocks centraux (via la filiale commissionnaire de transport LM Network), la livraison en J+1 avant 8 heures du matin dans les points relais, voire en H+4 et même H+2 grâce à une soixantaine de stocks déportés (FSL) jusqu’à la traçabilité de chaque transfert de pièces.
Préserver le lien avec les régions
Ces prestations logistiques de précision ont été bousculées par les mesures sanitaires drastiques et la perturbation de l’économie entière qui s’en est suivie. « En temps normal, nous traitons près de 600 adresses toutes les nuits en comptant nos points relais PUDO® et les agences clients. La chute des volumes, passés en flux aller de 6000 pièces par jour à 2150 pièces, nous a conduit à réorganiser nos plans de transport et de distribution afin de préserver la viabilité économique de notre réseau » explique le président et fondateur de LM2S, Alexandre Guesdon.
Pour autant, pas question d’arrêter la livraison en un quelconque point du territoire : « Nous comptons parmi nos clients un bon nombre d’OIV (opérateurs d’importance vitale). A ce titre en particulier nous avons l’obligation de maintenir le lien entre les stocks centraux, situés en région parisienne et en Europe, et les régions de France sans en décaler la fréquence de distribution à J+1 » souligne Alexandre Guesdon.
Plan de continuité d’activité
Le 25 mars le prestataire enclenchait son plan de continuité d’activité, en concertation avec ses clients donneurs d’ordres. Au programme, réduction du plan de transport et des points de distribution pour trouver un optimum entre continuité de service et rentabilité économique : « Nous avons maintenu l’activité de 156 points de distribution, dont 93 agences clients plus reculées, afin d’assurer la couverture la plus complète du territoire. Ces entrepôts sont les plus stratégiques, ils permettent d’assurer 80% de la logistique du dernier kilomètre ». Les 20% de flux restants sont acheminés au niveau régional : « Nous avons demandé à nos clients de faire un peu plus de kilomètres ».
Efforts de solidarité
Autre effort de solidarité de la part des clients, les techniciens doivent privilégier les tâches curatives, traiter les pannes, et reporter les commandes des pièces à titre préventif, pour la maintenance. En retour de cet effort, il n’est pas question d’augmenter les tarifs pour l’instant dû à la baisse des volumes : « Il faut mener toutes les actions possibles pour ne pas déstabiliser les modèles économiques de chacun. Nous sommes à l’heure de l’urgence, pas encore à l’heure comptable » justifie Alexandre Guesdon, avant d’ajouter : « Cependant on ne peut pas exclure de passer à un autre niveau de coûts à l’avenir si la situation devait empirer ».
L’effort de solidarité entre entreprises demandé par LM2S a été bien perçu : « La majorité de nos clients nous ont remercié de leur avoir procuré une bonne visibilité et assurer un niveau de service optimum mesuré tous les jours à +98% ». Même si le chef d’entreprise ne cache pas avoir été déçu par la pression exercée par certains donneurs d’ordres qui escomptaient un niveau de prestation d’avant crise…
Cette réduction d’activité va aussi dans le sens des mesures sanitaires pour la sécurité et la santé des collaborateurs : « Nous ne pouvions pas demander aux salariés et partenaires de se déplacer autant qu’en temps normal. Un chauffeur qui livre moins de stocks limite du même coup le nombre de rencontres comme le requiert le confinement ». La dépose de colis dans un sas sécurisé contribue à minimiser les risques.
Optimisme de rigueur
Dans cette conjoncture délicate, Alexandre Guesdon conserve son optimisme d’entrepreneur : « Une entreprise doit redouter davantage une crise financière qu’une crise sanitaire. La crise actuelle est dramatique naturellement. Cependant la propagation du virus aura une fin et toutes les entreprises ont hâte de pouvoir redémarrer… ». Devant un redémarrage qui pourrait se faire attendre, LM2S se tient prêt. Les approvisionnements en stocks de pièces détachées européens ne devraient pas y faire obstacle. L’entreprise avait augmenté les stocks en prévision d’une possible fermeture des frontières. Un autre exemple d’anticipation des aléas.